Vivre là nonobstant le vide rêver minuit. Rester s’éclatiller en gouttes ; bruire. Il est peut-être tantôt. Je dis oui c’est évanoui. L’œil cisaille les jours. Des détails s’alourdissent et je m’embulle. Ma voix cotonne. Ça s’emperte et se démissionne. Dedans la fleur s’incinère. Je m’encendre. Pourquoi ?
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Les toits s’esquissent nonobstant les éclisses. La pluie découche et fourche. C’est la mouillaison des saisons. Les silhouettes s’enfarouchent. Les bouches se démuettent. Les cils frimoussent ! Ça se trémousse en touche. Dehors la fleur s’enguillerette. Je me débandelette. Pour qui ?
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Braver la tombe nobobstant le flétrir ; la fleurir en trombe. S’enjamber en rides. Défroisser l’enfance ; repriser la déraison. Ode à l’embrillement du songe ! Ça s’enrêve le ciboulot. Ça s’embouffe de rire ! Les chairs s’entortillent. Les souvenirs s’emballonnent. Je m’avionne. Pour où ?
10 décembre 2022
À MON NON-SOUVENIR #7