Lors de sa sortie en 2015, je n'ai pas été attirée par "Vernon Subutex" de Virginie Despentes – et j'ai eu bien tort.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) September 25, 2024
Je m'y suis enfin plongée avec grand plaisir : tout m'a plu, les personnages rocambolesques, les lieux, l'intrigue, le style – la peinture sociale si juste…
Bref : Vive Vernon Subutex et ses mille et une succulentes trouvailles ! Et merci à Despentes pour cet excellent moment de littérature.
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C'est un ouvrage qui a fait grand bruit à sa sortie en 2019 – et dont je viens d'achever la lecture.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) September 8, 2024
Tout sonne juste, quitte à en devenir troublant jusqu'au malaise, dans ce roman de "choses humaines", où le doute côtoie la révolte, et où la compassion s'embrouille, divague – se méprend, peut-être.
Peinture exacte d’une société fondée sur l’émotion, le statut social, l’argent – l’injustice, fatalement.
Karine Tuil excelle à retranscrire les sables mouvants où nous finirons par disparaître. pic.twitter.com/LPJLwCWRsv
Après m'être délectée de "Des noeuds d'acier" puis du saisissant "Les larmes noires sur la terre", je viens d'achever la lecture de "Six fourmis blanches" – qui m'a tenue suspendue au souffle de chaque personnage jusqu'au dernier mot.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) September 5, 2024
Sandrine Collette est une grande. Son style nous agrippe – les situations qu’elle imagine nous projettent dans des émotions et questionnements infinis. Tout nous concerne en temps réel. Et chaque ligne met en évidence nos petitesses et nos bravoures, nos lâchetés et nos égoïsmes – nos renoncements et notre capacité à nous surpasser. Nul ne peut ressortir indemne des livres de cette écrivaine.
Elle figure sur la première sélection du Goncourt 2024. J’applaudis ! pic.twitter.com/FJ2GqAJtaJ
De Louise Mey j’ai commencé par lire « La deuxième femme » – fortement impressionnée par le travail de l’écrivaine à tous points de vue. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai lu son premier thriller publié en 2016 : « Les Ravagé(e)s ». J’en ressors toujours aussi admirative, car l’autrice saisit avec brio le canal du polar pour soulever des questionnements loin d’être anodins en matière de violences faites aux femmes. L’engagement féministe, qui est aussi celui de la sororité, est confronté ici à l’effrayante condition humaine. La véritable enquête, personnelle cette fois, peut alors débuter.pic.twitter.com/cryEskaZVo
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 29, 2024
Poursuite de mon exploration de l'œuvre de Russell Banks. Après "De beaux lendemains" et "Lointain souvenir de la peau", "Affliction" est pour le moment celui qui m'a le plus marquée. Je dirais même ébranlée. Quelle chance de liberté nous reste-t-il après une enfance brutalisée ?
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 26, 2024
Vivre à côté de soi-même sans se reconnaître, telle est la marque indélébile laissée dans une âme de substitution.
Je valide.
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Après "De beaux lendemains", œuvre qui a provoqué en moi un vacillement salutaire, j'ai dévoré les 530 pages de "Lointain souvenir de la peau" – saisie par cette même inquiétude nécessaire que le travail de Russel Banks soulève avec génie. Le sujet de la délinquance sexuelle était risqué : l’écrivain le traite avec ce regard si juste et désenchanté que forcément nous sommes poussés dans nos derniers retranchements – littéraires comme sociaux. Ajoutons à cela la puissance poétique d’une écriture près de la chair et sans concession, et vous aurez un livre stupéfiant – inoubliable. Saluons aussi le travail du traducteur : Pierre Furlan. pic.twitter.com/96gs9JC9Mh
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 20, 2024
Excellent moment – un brin angoissant (sic) – passé en compagnie des fantômes bien réels que Cedric Lalaury a habilement plantés dans mon cerveau.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 16, 2024
Outre une intrigue qui aiguise les nerfs jusqu'à se mordre la langue, on savoure ici l'élégance d'une écriture nourrie des meilleures références.
Se reconnaît-on dans la lâcheté dont nous faisons tous preuve lorsqu’il s’agit d’examiner le passé sous le bon angle ? Certes oui – et c’est la réussite de ce livre. pic.twitter.com/29xl8Dx0EA
Il fait plus de 30°C ici à Hyères, et pourtant je sors totalement glacée de la lecture de cet ouvrage de Sandrine Collette : "Des nœuds d'acier".
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 14, 2024
Un infernal huis clos qui pousse l'humain dans ses ultimes retranchements – autant du côté des bourreaux que de celui de la victime. Bien et mal ont la même racine. Point d’idée toute faite ni de manichéisme. Exploration redoutable de nos faiblesses, de nos bassesses – de cet entêtement à vivre qui frise l’hallucination. Immense livre – style éblouissant. Histoire saisissante dont on ressort sens dessus dessous. pic.twitter.com/m28onAccpZ
Je viens d'achever – en apnée – la lecture du très impressionnant livre de @MeyLouise : "La Deuxième Femme".
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 11, 2024
Sur le mécanisme terrifiant de l'emprise, je n'ai jamais rien lu d'aussi fort.
Le style, qui nous met dans la tête de Sandrine, est un travail d'orfèvre qui m'a prise aux tripes. Bravo à l’autrice d’avoir réussi à concilier de manière si éblouissante la lutte contre les violences faites aux femmes et les rouages du roman noir. pic.twitter.com/ekiquUFbAM
#VendrediLecture
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 9, 2024
Très remarquable ouvrage de #RusselBanks, sidérant de justesse dans l'expression de ce que l'humain a de plus désarmant.
On sort de ce livre abasourdi – mais avec quelques clés pour nous comprendre nous-mêmes.
Mention spéciale à la traductrice : Christine Le Bœuf. pic.twitter.com/jKvngVIGe6
Pour un travail en cours, je poursuis ma découverte des auteurs français de romans noirs – et mon exploration de l'oeuvre de #JérômeLoubry.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 7, 2024
Après "Le Chant du silence" et "Les Refuges", j'ai lu d'une seule traite "Le Douzième chapitre" (qui m'a captivée/capturée jusqu'à 3 heures du matin). Addictif, astucieux, magnifiquement construit et mené, avec un style qui, en plus de tenir en haleine, nous réjouit de poésie. Une réussite totale. pic.twitter.com/TtpCnPjWtK
Lu cet après-midi "Vivre vite", de #BrigitteGiraud.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 4, 2024
Aux derniers mots, me voilà saisie d'une de ces émotions proches de la cassure.
Je refoule de l'eau qui me vient aux yeux.
Pourquoi donc ?
Je pense qu'elle n'aimerait pas ce goût salé des larmes, et que de toute façon, pour “Vivre vite”, il faut se cogner aux “si” de l’amour. +++ Grand livre. pic.twitter.com/E7HN1rZH32
Mené de main de Maître, haletant (et angoissant) jusqu'à la dernière page.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) August 3, 2024
Les borderlines dans mon genre (qui paraît-il sont d'une intelligence supérieure 😉) prendront leur pied. pic.twitter.com/ujqRrrAGdt
J'ai lu tardivement – en tout cas après Xavier Dupont De Ligonnès ! – "Glacé", de Bernard Minier.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) July 30, 2024
Un régal que ces 725 pages !
Tout est bien. L'histoire évidemment tient en haleine jusqu'au bout. Les personnages sortent du livre pour venir nous tirer les pieds la nuit. Les décors sont parfaits. L’écriture est fluide et percutante.
Emballée je suis !
Merci @Bernard_Minier ! pic.twitter.com/ALsIXyi02A
« Où sont les bourreaux où sont les victimes ? Je ne sais plus », écrit Pauline Hillier. Ce vacillement, je l’ai aussi éprouvé lors de mes interventions en maison d’arrêt (cf « Les hommes grillagés », H&O éd.). Mais là s’arrête la comparaison – car si Pauline Hillier évoque la… pic.twitter.com/feXwnjzett
— Martine Roffinella (@MRoffinella) February 11, 2024
> Lire la chronique entière Pauline HILLIER
Comment parler du « Polar de l’été » sans en dévoiler la trame, qui doit demeurer à la fois piquante et longue en bouche, et sans en trahir la joyeuse subtilité ?
— Martine Roffinella (@MRoffinella) January 18, 2024
C'est un peu comme avec « Le livre de passe » de Paul Loubière : on ne peut rien en révéler sous peine d’en saccager… pic.twitter.com/DxRRr2Sljg
> Lire la chronique entière Luc CHOMARAT
Hasard ou pas ? Il se trouve que je viens de lire d’affilée deux ouvrages traitant d’inceste.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) December 29, 2023
À propos du premier, « Jamais », de Véronique Bergen – qui m’a époustouflée –, j’ai publié une chronique : https://t.co/z917yIEFQ2. En refermant « Triste tigre », de Neige Sinno, je me… pic.twitter.com/2CftuCA3pX
> Lire la chronique entière Neige SINNO
Voici un petit bijou de cent pages que tout amoureux de la littérature doit posséder dans sa bibliothèque, et que j’ai découvert grâce à la librairie Olbia, à Hyères, qui l’avait bien mis en avant sur la table des nouveautés au format poche.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) 4 décembre 2023
Lisant la 4e de couverture, je… pic.twitter.com/AHlCODVz6W
> Lire la chronique entière Shinsuke NUMATA
@SophieFontanel est à la @GrandeLibrairie chez @ATrapenard.
— Martine Roffinella (@MRoffinella) 29 novembre 2023
Les vieux sont-ils « presque des morts » crapahutant en lisière de la disparition – cette inépuisable source de mystère et de… pic.twitter.com/PJsDw9anxf
> Lire la chronique entière Sophie FONTANEL
#Lecture #Chronique
— Martine Roffinella (@MRoffinella) 29 novembre 2023
Voici un petit ouvrage joliment troussé.
Il vient rappeler que la vie humaine est viscéralement et fondamentalement liée au risque – qu’il faut donc accepter de prendre mais encore de rechercher comme étant l’élément-moteur de ce qui nous légitime.… pic.twitter.com/kkNgXehYL6
> Lire la chronique entière Andrea MARCOLONGO, Patrice FRANCESCHI, Loïc FINAZ