Voici un petit bijou de cent pages que tout amoureux de la littérature doit posséder dans sa bibliothèque, et que j’ai découvert grâce à la librairie Olbia, à Hyères, qui l’avait bien mis en avant sur la table des nouveautés au format poche. Lisant la 4e de couverture, je découvre qu’il s’agit d’un premier roman qui a obtenu le prix Akutagawa, « le Goncourt japonais ». Me voici embarquée, non sans curiosité, dans une histoire dont je ne peux vous révéler le contenu sans la trahir, mais qu’il faut absolument partager. Amour, amitié, mort. Tout y est. Notre vie traversée par le monde du travail, la bouée de solitude que nous sommes, pourtant si fière mais vite crevée quand le tsunami nous raye d’un seul coup de l’existence – et alors que reste-t-il donc de nous au bout du compte ? Les vivants peuvent nous garder en eux, tout ou partie, ou bien nous soustraire dans le reniement – ou bien encore s’être trompés sur notre compte, nous désaimer. Dans ce cas ne subsistent que les mots où une intimité poétique se sera glissée entre deux êtres, le temps de la pêche à la vérité d’être soi.
NUMATA Shinsuke, « La pêche au toc dans le Tôhoku », trad. du japonais par Patrick Honnoré, éd. Picquier.
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